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 Eliott Asteria • an almost lonely soul which is so unpleasant for you `

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Eliott A. Llisdorian
LIOT sulfuric'n'acute soul
Eliott A. Llisdorian

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Behind the glance

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Citation ou musique du moment: Cette beauté, sombre comme le fer, est de celles que forge et polit l'Enfer. - Charles Baudelaire
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Eliott Asteria •  an almost lonely soul which is so unpleasant for you ` _
MessageSujet: Eliott Asteria • an almost lonely soul which is so unpleasant for you `   Eliott Asteria •  an almost lonely soul which is so unpleasant for you ` EmptyMer 22 Sep - 22:27



Eliott Llisdorian

« Il n'y a de guerre uniquement s'il y a d'amour et de tendresses. » • je profite des beaux jours



Nom complet :
Eliott Asteria Llisdorian.
Date de naissance :
18 . 12 . 93
Lieu de naissance :
Tcheliabinsk ( russie ).
Lieu de résidence :
Sycamore Street.
Quotidien :
Prochainement en dernière année de lycée, la jeune femme n'est pas une élève exemplaire bien qu'assidue et n'ayant quasiment aucune absence à son compte. Bien qu'intelligente, il lui arrive donc d'avoir des résultats minables, et sa moyenne n'est pas constamment fameuse. Le reste de son temps, elle le passe à déambuler dans les rues de Rye, ou même à aller vers Londres. Lorsque l'envie lui prend, elle provoque ceux qui passent, ou s'amuse à préparer des coups bas quand l'ennui la menace réellement. Elle fait souvent la fête, n'aime pas forcément rester cloitrée chez elle, et se rend une fois par mois dans un hôpital Londonien... en prenant bien soin de garder ce déplacement mensuel pour elle-seule.
Quelques traits de caractère :

• Hautaine ; Manipulatrice ; Têtue
• Lascive ; Cynique ; Jalouse ; Colérique
• Déterminée ; Courageuse ; Attentive
• Distante ; Solitaire ; Traitre

La malédiction, ce que vous en pensez :
A vrai dire, Eliott est certainement l'une des rares personnes à ne pas s'en formaliser. Qu'ils soient morts ou vivants, les gens ne l'intéressent pas, les petites causes surnaturelles non plus, alors elle ne se soucie pas des revenants déambulant à Rye... même s'il s'avère que le retour d'Ezechiel puisse faire pencher la balance et la rendre beaucoup plus réticente quant à ces âmes clouées au sol par Satan.




Dernière édition par Eliott A. Llisdorian le Mar 2 Nov - 1:49, édité 27 fois
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MessageSujet: Re: Eliott Asteria • an almost lonely soul which is so unpleasant for you `   Eliott Asteria •  an almost lonely soul which is so unpleasant for you ` EmptyMer 22 Sep - 22:27






« Et sous tes airs d'Ange, tu n'as que l'air plus cruel et moins candide... »

Physique


Ses yeux bleus, comme le ciel, il n'y a rien de plus beau chez elle, ou ses cheveux d'ébène, peut-être... oui, eux aussi ont leur charme. Elle a la peau blanche, comme une teinte de porcelaine, quelques taches brunes par-ci par-là, mais si rares, viennent parfois colorer la pâleur de ses traits. Elle est bien jolie, plus que la moyenne, avec ses airs hautains, distants, ses mimiques étranges, ironiques. Grande et fine, peut-être même trop, la posture droite et fière, elle en impose, même si certaines de ses attitudes sont bien loin de paraitre mignonnes. Ses membres longs, élancés, lui filent l'élégance des mannequins, mais tout autant leur fragilité frappante : la Liot est faible... La violence ne lui est possible que verbalement, ainsi ses coups ne peuvent-ils achever ses adversaires ; beaucoup trop chétive, la brune ne saurait se défendre correctement en cas d'attaque, qu'elle fût d'un simple enfant ou d'un homme aguerri. Zébrant ses chairs claires, une légère cicatrice -suite d'une opération banale de l'appendice- est seul réel défaut sur la peau de blanchâtre de la lycéenne. Oh, et puis il y a aussi cette tâche, là, pas plus grande qu'une pièce de deux, près de la cheville gauche dont elle ignore toujours l'origine... comme si quelqu'un l'avait brûlée sans qu'elle n'en garde un traitre souvenir.
Sa démarche est lente, parfois rapide lorsqu'elle ose se presser réellement. On ne la voit jamais courir, sauf exception, bien qu'elle ait pu exceller dans le domaine avec ses grandes jambes. Elle a des attitudes distantes, froides, voire glaciales : rares sont ceux qui ont jour pu sentir sa chaleur -si tant est quelle puisse exister. Eliott vous regarde dans les yeux, elle vous fixe et se fout de vos gênes, rien d'autre ne l'importe que de sonder votre âme à la recherche de ce petit quelque chose qu'elle puisse utiliser pour vous assujettir... quand elle ne se moque pas totalement de votre présence, ce qui est beaucoup plus fréquent. Elle a des TOCs, qu'on ne voit pas toujours, des petits gestes futiles, qui ne sont bons qu'à faire passer ses stress, comme passer ses mains sur son cou, faire courir ses doigts sur sa paume en des cercles parfaits.
Le plus souvent la brune porte des vêtements cintrés, des slims bien moulants, du cuir pour faire genre quand ça la tente, des bottes à talons, des talons tout court... sa garde-robe est d'une immensité inconcevable, tout comme ses gouts qui n'ont aucune limite. Ainsi, selon ses périodes, selon les tendances, elle se la joue garçon manqué, ou au top du féminin. Il y a ses humeurs aussi, qui influencent beaucoup : au plus la Liot est déprimée, au plus ce qu'elle porte vaut cher... au contraire, mieux elle va, moins elle se soucie de son apparence, allant jusqu'à se vêtir d'un simple t-shirt ou sweat trop grand et d'un jean tout ce qu'il y a de plus commun.

Caractère


La Liot : une espèce en voie de disparition. Tout du moins, c'est ce que certain(e)s tendent à espérer. Jeune femme aux mille et un défauts et aux qualités si peu perceptibles qu'elle en vient elle-même à douter de leur existence, elle est à elle seule une palette accomplie d'une multitude d'attitudes qui rendent toutefois vers une unique : l'indifférence, le maitre mot de toute une vie, la sienne. En effet, ce(ux) qui entoure(nt) la brune l'importe(nt) peu, elle ne s'en soucie guère dans la mesure où ne lui vient pas à l'esprit que la vie des autres puisse avoir un quelconque impact sur la sienne ; dans cette optique Eliott ne s'intéresse principalement qu'à elle-même sans n'en avoir aucun regret. Toutefois, quelques exceptions existent, bouleversant le plus souvent considérablement les habitudes de la jeune femme qui se voit alors raillée par ses " proches " : c'est dans ces moments-ci qu'on se rend facilement compte qu'irriter la Liot est loin d'être chose recommandée. Cynique, ironique, profondément blessante, perspicace, la lycéenne sait où trouver vos peurs et vos faiblesses les plus enfouies, mieux : elle sait comment les utiliser. Adversaire coriace tout en subtilité, elle ne lâche l'affaire qu'une fois sa vengeance -son désir- parfaitement assouvie. Et gare à ceux qui tentent de jouer aux plus fins... car Eliott est loin d'être la jolie poupée qui sait avoir pitié des maladresses de certains. Elle possède bien entendu des morales, des principes, mais bien à elle et très peu répandu(e)s, ne s'en cache néanmoins pas et use de ses petites singularités pour tenir à distance quiconque est susceptible d'attendrir son coeur. Car oui : la Liot peut aimer. Certes, d'un amour spécial, mais d'un amour tout de même. Une fois happée, elle n'est pas de celles qui ne jureront que par l'homme -la femme?- qu'ils aiment, bien loin du stéréotype romantique du chevalier et de la demoiselle en détresse, du prince et de la princesse. Par ailleurs, bien souvent comparée à cette dernière idée, ou même surnommée La Duchesse, la jeune femme fait mine de n'avoir rien entendu, comme si le mot ne la touchait point, pourtant au fond elle boue, de rage et d'incompréhension face à la stupidité primaire de ceux qui osent l'appeler ainsi : elle est la Liot, Eliott, n'est ni royale, ni beaucoup trop maniérée. De la sorte, susceptible sous ses airs taciturnes, la brune garde également tout pour elle, ne s'offrant à personne, n'ayant pour confident que son unique journal dont elle remplit les pages seulement lorsque l'envie l'en prend, subite au possible. Très tôt, la jeune femme s'est ainsi condamnée à cette vie d'errance à demi-soucieuse d'elle-même sans même en connaitre la raison véritable, sans même la rechercher au fond. Lorsque les sentiments deviennent trop important, lorsqu'elle se sent flancher, c'est l'alcool et les drogues qui prennent le relai, parce que non, à elle il ne lui est pas permis de changer. Personne ne devrait changer. Une image bâtie depuis l'enfance n'a pas -ne doit pas- avoir la possibilité d'être reniée au profit d'une nouvelle. Méprisable, voilà ce que ce serait, ni plus ni moins. Et quand, autour d'elle, ceux qui passaient ne sont plus identifiables à ce qu'ils étaient la veille, un gout amer, âpre, fend sa gorge et meurtrit jusqu'à ses entrailles ; que des idiots, peut-elle alors dire, qui sont incapables de demeurer tel quel! La Liot sait tout -croit tout savoir- mais ne le revendique pas, et voici bien son pire défaut, sa plus grande erreur... garder pour elle-seule ce qui lui ôte toute possibilité de se donner à la vie.




Dernière édition par Eliott A. Llisdorian le Lun 1 Nov - 17:32, édité 24 fois
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MessageSujet: Re: Eliott Asteria • an almost lonely soul which is so unpleasant for you `   Eliott Asteria •  an almost lonely soul which is so unpleasant for you ` EmptyMer 29 Sep - 0:36






« Disons les choses comme elles sont : il n'y a ni bons ni mauvais dans le monde, nous sommes tous symbiose d'une paire d'unités qui vaut un tout. »

C’aurait pu être comme des mots que l'on oublie, de courtes syllabes qui se perdent dans des puits d'agonie, crissant ; comme des ongles qui frôlent, vindicatifs, la tôle pâle d'un parement : l'ouïe est agressée, subsiste le souvenir d'un grincement, aigu, mais qui s'amenuise, s'étiole, et finit par s'évanouir, vaincu par le temps, ô combien puissant. C’aurait pu être comme la rosée d’un matin, fraîche, qui se laisse délayer par la chaleur du midi ; comme l’après-orage, arc multicolore qui s’étend de terre à terre, côtoie Là-haut, et qui, inéluctablement, s’efface. On aurait pu penser à ce que ce soit semblable à une éphémérité incongrue, poussée vers la sortie, danseur catastrophe que l’on aurait hué en acrobaties. En un sens, et il était incontestablement clair, qu’elle y aurait pu espérer, y croire de toutes ses maigres forces, tenter avec obstination de s’amputer de ces tares, mais c’aurait été futile, inutile, et là était toute son intelligence ; il eut fallu moultes années à des comparses plus âgés pour comprendre ce qu’elle eut comprit en moins de deux pairs, des heures de réflexions moroses pour que l’élucubration grivoise se transmute en illumination folâtre, radieuse et immuablement asservie.
Elle n’était pas fragile, l’était-elle plutôt trop, elle n’avait pas le cœur de marbre, à cristaux sensibles au possible. Mais elle savait se parer, elle savait se vêtir, cuirasse invisible en surface, masquant la chaleur irrépressible d’une âme déjà trop souillée de désirs, de peurs, et d’avarice. C’était une enfant du monde, dans une quintessence exagérée, trop grossière peut-être, qui n’avait de maitre que soi-même. Une de ces novices en matière d’existence, hurlant aux étoiles qu’elles ont déjà fait le tour du ciel et de ses idées, prônant une connaissance dont elles sont indiscutablement dépourvues. Mais au fond, n’était-ce pas véritablement un mensonge, subjectivement c’en était même une vérité des plus concrètes, des plus précises, et des plus pures. Un Intra Parietes corporel, psychologique, trop infantile, mais réel en soit… pour elle. Elle ne mentait pas, elle dissimulait, censurait ses dires, ses pensées, ses actes ; mentir aurait été le souhaiter sans crainte, dissimuler exprimait une intention plus soutenue, plus volontaire et moins spontanée. Toutefois, dans sa misère et ses malheurs, elle était mauvaise, cruelle, sadique et particulièrement sournoise. Mais c’eut pu tout aussi bien être pris comme vil mensonge, si l’on se fut limité à sa volonté de paraitre n’être au lieu de se laisser vivre.
C’est en l’année 1993 qu’elle naquit à Tcheliabinsk, en Russie. Ses premiers cris furent poussés dans l’obscurité humide d’une cave, ou peut-être même d’un hangar - il est clair que la mémoire du nourrisson n’est éternelle ni véridique, nous en conviendrons. Néanmoins, s’il est bien un souvenir qui perdure, qui ait traversé les années et les faibles remous des océans, c’en est ce carnet ; le carnet. Petite tâche noire dans ce qui aurait pu être une vie de bonheur absolu. Ce sont les mémoires d’une mère fugitive, amante d’un condamné. Quelques secrets que l’on aurait mieux fait de taire, quelques bribes d’hier que demain n’aurait souhaitées. Amour étrange, morbide, et fatal qui aura suivi l’enfant jusqu’en Angleterre, où son existence, enfin, aura su d’elle-même trouver l’impulsion pour démarrer fièrement. Ekatharyna, ou cette appellation qu’on lui eut donnée à la naissance, sans qu’elle n’en puisse comprendre la signification. Ekatharyna, la fillette qui changea de nom en signe de non-soumission à ses veilles et à sa propre destinée. Ainsi, il eut seulement, simplement, fallu un unique livre, Middlemarch, posé négligemment sur une étagère de bois brun, pour que l’enfant se mue en une toute autre personne, s’ouvrant, s’offrant, à une toute nouvelle vie. Naquit donc, alors, pour la seconde fois en moins de cinq années de souffles, celle qui saura trouver son identité charmante sous le prénom fantasque et singulier d’Eliott.




Dernière édition par Eliott A. Llisdorian le Mar 2 Nov - 1:42, édité 4 fois
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Eliott Asteria •  an almost lonely soul which is so unpleasant for you ` _
MessageSujet: Re: Eliott Asteria • an almost lonely soul which is so unpleasant for you `   Eliott Asteria •  an almost lonely soul which is so unpleasant for you ` EmptyLun 1 Nov - 15:29






« Sont des moments où le temps se perd, où l'on a l'impression de vivre une autre vie, d'être étranger à soi-même. Comme si l'on avait tout bonnement cessé de se connaitre. »

Entre ses dents, elle sifflait, parcourant les couloirs d’un air digne mais franchement blasé. La veille, elle avait oublié de programmer son réveil, résultat : retard. Mais pas que ; son humeur cynique, entièrement claquée, et sa tendance fichez-moi-la-paix lui avaient également value en plus de ça une heure de colle. Elle s’en serait d’ailleurs bien moquée si la salle lui avait été spécialement réservée : elle avait l’habitude des retenues, bien qu’élève moyenne elle n’était que très peu respectueuse et le tac-au-tac la menaçait généralement trop pour qu’elle ne feinte de se retenir plus de quelques instants. Alors, lorsqu’elle avait pénétré la salle de classe le matin même, de très bonne heure, elle n’avait pu s’empêcher, raillant l’idiotie des propos du prof, ses petites remontrances mesquines et vaines. Elle ne l’aimait guère, si tant est qu’elle en aime, des enseignants, lui ne l’aimait pas non plus, ce n’était un secret pour personne. Une guerre ouverte dont les élèves s’amusaient, dont lui se vantait, quant à Eliott elle, elle, s’en foutait. Roth n’était qu’un arrogant petit diplômé qui se pensait tout permis, jusqu’à la reluquer ouvertement. Ses petits yeux noirs courant sur sa peau, ses gestes trop entreprenants, elle les avait clairement stoppés au troisième jour de son année, et depuis voilà qu’il l’avait en grippe.
Actuellement, le problème de la brune n’était pourtant pas l’enseignant, mais bien la colle elle-même. Deux heures trente, ou plus, avec lui. Soit, cela pouvait la divertir, il n’en était pas plus certain, puisqu’avait été imposé un travail d’intérêt général en guide de chaste châtiment… TIG à mener en duo. L’idée générale : si elle n’était pas correcte dans ses heures elle aurait l’obligation de se présenter aux cours d’été en maths. Aussi, inutile de préciser que la lycéenne ne comptait surement pas se laisser bouffer ses rêves de Caraïbes aussi facilement.

A l’heure dite, elle débarqua alors. Chemise sur le dos, traversant la pièce d’un pas rapide, lorgnant le jeune homme qui lui servirait de bouée de sauvetage en cas d’attaque de flemme –sans que le choix ne lui soit offert, il s’entend.

« Toujours aussi ponctuel, Georgestone. »

Elle s’était postée en face de lui, jetant son sac sur une chaise, souriante, mauvaise. Cela faisait un petit bail que les deux jeunes gens se connaissaient, toutefois ils n’entretenaient aucune relation, quelle qu’elle puisse être. Eliott le trouvait trop simple, trop normal, trop… presque parfait, et ne s’aimait qu’à l’agacer et à lui faire vivre un véritable enfer. Sous ses petits airs il paraissait si naïf, si facilement manipulable et fragile, c’était elle la plus fine et pourtant elle aurait pu parier qu’en un coup verbal il pouvait facilement claquer à ses pieds. A vrai dire, il était plus honnête de dire qu’ils n’avaient jamais franchement parlés, elle s’était donc contentée de n’établir que des hypothèses, celles qui lui semblaient les plus vraisemblables… et s’y tenaient bec et ongles, crocs et griffes, car il était clair que dans son esprit seule sa propre parole comptait.

Elle se décala, poussant le siège vers l’arrière de la salle.

« Alors ? »

Elle ne patienta pas, se jetant en avant pour subtiliser le petit tas de feuilles de tâches disposé devant Dax. Elle feuilleta, haussa les sourcils et fit mine de se réjouir.

« Seigneur, que voilà de petites notes fortes intéressantes… »

La jeune femme fit glisser les papiers sur le bureau et leva les mains d’un air à engager le boulot sans grande envie, uniquement par obligation. Lui eut un petit sourire furtif, crispé, et se détourna. Eliott fut alors forcée de constater qu’il n’avait pas du tout bonne mine, il était blafard, semblait bien faible, tignasse sombre ébouriffée et tenue négligée au plus au point : sa chemise était déboutonnée sur le dessus, sa cravate manquait, toute sa présence dérangeait la brune. C’était un malaise étrange, qui ne lui convenait pas, mieux, il ne lui seyait pas du tout. Elle se sentait de trop dans ses peines et ses humeurs, parce qu’au fond si elle avait pu être plus chaleureuse et ouverte, elle aurait certainement réagit de la même manière. Kye lui manquait, cette petite rebelle, jumelle du garçon. Sa seule amie.
L’accident… Elle le regarda, fixant son dos tandis qu’il se mettait au travail, déplaçant tubes et ingrédients. Elle lui en voulait, il était responsable de tout, de l’absence de sa sœur et de sa solitude à elle, insupportable à présent. Mais elle n’y arrivait pas, à le lui dire, le frapper de reproches et lui hurler qu’il n’était décidément qu’un con. Raison inconnue à la chose, mais elle s’en foutait bien. Enfin, à ce qu’elle se disait tout du moins.


« C’est que ça ne flemmarde pas, ein… »

Assise sur l’une des tables de la salle de cours, elle le contemplait s’agiter. Droite, gauche, droite, gauche. Il allait et venait, lentement mais surement. Sur ses syllabes il cessa pourtant de se déplacer, se tournant vers elle, l’œil presque mauvais.

« Bouge. »

Elle pencha le visage, ses cheveux d’ébène cascadant sur ses épaules frêles, encadrant un visage pâle où deux perles d’azur brillaient.

« Tiens donc... »

Ainsi il n’était réellement pas d’humeur, ce qui frustrait la brune qui avait songé à une après-midi beaucoup plus mouvementée.
Elle balança ses jambes comme une enfant, ses paumes posées à plat contre le carrelage du bureau. Dans le geste, elle avisa alors un flacon d’acide, et ne s’y attarda pas deux fois, le saisissant d’une main, le débouchant d’une autre tandis qu’il replaçait nonchalamment quelques microscopes appartenant aux sciences. Elle mit subitement pieds à terre, agitant doucement le liquide corrosif, souriante. La jeune femme avait toujours aimé les cours de chimie, pas tant pour les formules, mais surtout pour les petites catastrophes qu’elle pouvait y produire, certainement la seule et unique matière où elle pouvait d’ailleurs foutre le feu à quelque chose.

« Charmant… », Fit-elle à demi-voix, songeant à ce qu’elle pouvait faire avec quelques simples gouttes contenues dans le tube.

Elle éclata d’un petit rire cristallin lorsqu’elle le vit se retourner, perplexe quant à ce qu’elle pouvait bien trafiquer. Il siffla alors entre ses dents, comme exaspéré par l’attitude enfantine et inconsciente de la brune, la rejoignant en trois, quatre, enjambées rapides. Eliott ne bougea plus, fière et rebelle face au jeune homme, un sourire fin et sournois sur les lèvres.
D’un pas, elle se rapprocha de lui, laissant une petite dizaine de centimètres séparer leurs corps, agitant faiblement ce qu’elle tenait, dangereuse au possible.

« Ca te plairait ça, ein, Georgestone… », Susurra-t-elle finalement à son encontre, caressant la peau diaphane découverte par son propre décolleté du bout d’un doigt.

Oh oui, elle en était persuadée que la situation lui irait à merveille, elle lui redonnerait certainement un tant soit peu de joie et de couleurs qui plus est. Dax ou pas Dax, il était comme tous les mecs, avide de sa chair et de ses caresses, aussi peu docile pouvait-elle être. Pourtant, non, il la fit reculer, presque violemment, arrachant de ses mains le flacon, comme s’il ne craignait aucunement les conséquences qu’il pouvait y avoir, et le rebouchant d’un geste tout aussi peu calme. En un instant, elle se retrouva alors acculée contre la paroi du bureau, ses mains sur le rebord alors qu’elle le regardait, curieuse. Il était proche d’elle, beaucoup trop, son torse collait presque sa poitrine, son visage n’était qu’à quelques millimètres, un peu plus et elle aurait pu penser qu’il allait la bécoter de plein fouet… si ce n’était que dans ses yeux ce n’était pas de l’envie qu’elle apercevait, ni même de l’impatience, mais quelque chose de beaucoup plus sombre, beaucoup moins avenant. La Liot ne craignait personne, jamais, pourtant sur le moment, si elle avait pu faire plusieurs pas en arrière, encore, elle n’aura pu s’en empêcher.

« Arrête tes conneries, j’compte pas passer ma soirée à nettoyer tes putains de frasques, p’tite merdeuse. »

Alors qu’il lui avait parlé en un souffle, son regard plongé dans le sien, et qu’il se détournait de nouveau, elle cru que ses poumons -à elle- allaient éclater : elle avait retenu sa respiration, se faisant minuscule face au brun, plus captivée que terrifiée, et totalement sonnée. Okay, elle l’avait déjà énervé, mis bien en colère jusqu’à qu’il se mette à gueuler, mais là… C’avait été puissant, pire qu’une claque ou même deux. Jamais encore elle ne l’avait vu dans cet état. Mais le meilleur n’était pas tant la surprise, mais plutôt ce qu’elle avait ressenti au moment même où il sifflait son dernier mot : un instant, un court instant, infime, elle aurait alors pu jurer que sa chair avait frémie et que son cœur, tel l’impulsive sentimentale qu’elle n’était d’ordinaire pas, avait su pulser. Pour lui seul, unique, à travers la chaleur de sa peau et toute l’austérité de ces paroles.




Dernière édition par Eliott A. Llisdorian le Mar 2 Nov - 3:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Eliott Asteria • an almost lonely soul which is so unpleasant for you `   Eliott Asteria •  an almost lonely soul which is so unpleasant for you ` EmptyMar 2 Nov - 2:06

Tout semble en règle *.*
Première validée officielle, la Liot.
Hanlala, le dernier paragraphe de ce deuxième RP, il me laisse réellement sur les fesses. Que j'ai hâte d'écrire avec toi, Petit Pamplemousse des Îles-sous-le-vent !

Bon jeu Wink ♥️
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MessageSujet: Re: Eliott Asteria • an almost lonely soul which is so unpleasant for you `   Eliott Asteria •  an almost lonely soul which is so unpleasant for you ` EmptyMar 2 Nov - 2:11

Eliott Asteria •  an almost lonely soul which is so unpleasant for you ` 693712 Merci petite M-Luciole des Forêts Enchantées ♥️
&& Je me languis aussi *__* vivement, on va bien s'amuser !
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MessageSujet: Re: Eliott Asteria • an almost lonely soul which is so unpleasant for you `   Eliott Asteria •  an almost lonely soul which is so unpleasant for you ` Empty

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